Quand on entend parler de cette île pour la première fois, on a une grande tendance à sourire, voire à s'esclaffer d'entendre des affirmations aussi folles.
On vous parle d'une île immense, avec une faune et une flore unique.
Vous commencez à sourire quand on vous parle de quatre climats distincts, avec une rupture telle qu'on a l'impression de pouvoir passer en un pas d'une herbe verte et drue à un sol gelé et recouvert d'une neige immaculée.
Là ou votre sourire risque de se transformer en rire, c'est quand on vous explique que l'île est vivante! Elle bougerait même! Evidement, elle le fait si lentement qu'on ne peut s'en rendre compte d'heure en heure. Elle bouge à l'échelle de ce qu'elle est. Oui, une île vivante, une île qui est.
On ne lui donne pas de nom mais c'est bien une tortue garguantueste qui constitue en réalité les bases d'Eleus-Theria, qui, Vieille comme le monde, porte sur sa carapace un ensemble de végétation et de créatures sauvages qui s'est développé habilement.
Ne vous étonnez donc pas de parfois ressentir les secousses discrètes des mouvements plus vifs de notre monde-ambulant... ou mieux, de vous retrouver soudain avec un ciel peuplé de poissons et de coraux, car la tortue aura plongé, projettant son monde dans un univers totalement nouveau.