Nom : Philéas Incisius
Age : 30 ans(A son entrée sur l'île d'Eléus Théria.)
Date de naissance : 29/05/1980
Historique :
Philéas est né dans la famille hautement respectée des Incisius. Cette famille "règne" sur le petit village de Clochemerle, près d'Angoulême. "Règnent" parce qu'ils sont les seuls sorciers dans ce village et qu'ils ont obtenu plus ou moins "honnêtement" leur place au sein du conseil municipal.
Sigismond Incisius, fier grand-père de Philéas, malgré ses soixante dix ans dirige la famille d'une main de fer et surveille son héritier Mériadek Incisius. En effet le jeune homme, père de Philéas, est du genre volatile (et volage) pour le plus grand dam de Sigismond. D'ailleurs ce caractère imprévisible surprit une nouvelle fois son père, le jour où il ramena d'Islande la fière et grande sorcière Jutta Björnig qu'il avait épousé sur un coup de tête dans l'île volcanique. Mais Mériadek avait une autre surprise pour son père : Jutta attendait déjà un enfant !
Revenu de sa surprise, le vieux Sigismond ne put que concéder que la surprise aurait put être bien pire ! Jutta était une femme de caractère, plutôt indépendante, et une fois son enfant mis au monde, elle réclama sa liberté et passa désormais six mois de l'année dans son île natale et le reste du temps en France auprès de son époux et de son fils.
Philéas fut baptisé ainsi par son grand-père. Il fut donc élevé en France par une mère en pointillé, son père lunatique et son grand père morose. Il se révéla très vite un enfant éveillé. Plus tard, il se révéla un enfant plutôt doué, premier de la classe à l'école moldue et sans tricher ! Ses pouvoirs se révélèrent dès l'âge de 6 ans et à 11 il intégrait une école de magie française réputée : Beauxbâtons dans la maison Lyzard.
Philéas obtint facilement ses diplômes et pencha pour une carrière chez les aurors. Mais son projet tourna court le jour où il perdit l'usage de sa main droite lors d'un duel magique contre un autre étudiant. Il compensa son handicap comme il le put, mais sa baguette agitée de la main gauche se montra moins précise et finalement il dut abandonner le cabinet des Aurors.
Il se tourna alors vers l'enseignement. Doué dans beaucoup de matières, il eut du mal à choisir ses spécialités. Mais surtout, son handicap même finement caché, lui fermait bien des portes... Philéas Incisius a étudié la sorcellerie sous toutes ses formes. Il a fait ses premières armes dans quelques écoles de sorcelleries européennes mais n'a jamais trouvé de travail à sa hauteur. Il faut dire que Philéas Incisius est un homme hyperactif. Cela date de l'époque où il perdit sa main lors de ce duel de sorcellerie.
Du coup, après de longues pérégrinations dans les plus anciennes bibliothèques sorcières du monde, il a cherché à se passer de sa baguette. Et il a réussit. Il a découvert dans les plus anciens savoirs la façon de toucher l'étincelle primordiale, ce qui fait un sorcier, un sorcier, et non un moldu.
Curieusement, le balbuzard femelle qui se révéla être son totem portait le nom d'Aurora. Comme pour montrer à son maître que son ancienne voie peut se parcourir de bien des manières...
Mais sa nouvelle technique a été peu appréciée dans les écoles où il enseignait. Du coup, il a décidé de fonder une toute nouvelle école : L'Ecole-Totem. Il réunit autour de lui des hommes précieux : Monsieur Minchin, homme peut aimable mais d'une rigueur toute mécanique et le nain Emile Yardaire, nain très râleur mais ô combien loyal au jeune directeur.
Monsieur Minchin organisa toute l'école, tandis qu'Emile trouvait les mains utiles pour l'entretenir et partait de par les routes chercher des enfants sorciers pour remplir l'école. Des enfants oubliés pour la plupart, enfants de moldus incompris, ou rejetés des écoles traditionnelles... L'Ecole Totem ferma les yeux sur beaucoup de choses afin d'avoir un public à qui enseigner.
La première année se passa plutôt bien. Des familles sorcières osèrent même confier leurs enfants à cette toute nouvelle école et hormis des dettes énormes et forcément normales, tout semblait rouler parfaitement. L'école eut même dans ses murs un professeur prestigieux ; le professeur Hartmann qui enseigna l'histoire et la géographie sorcière. Et puis, Philéas fit une erreur : Il invita Pénélope de Petisortis à venir enseigner les sortilèges et les enchantements dans l'école. La jeune femme était ambitieuse et briguait surtout la place d'épouse de l'héritier préféré de Sigismond Incisius.
Une erreur fatale ! La jeune femme surprit le jeune directeur dans les bras d'une autre et prise d'une jalousie folle furieuse, elle lança un sort contre eux deux, réduisant Philéas au coma. Le pire, c'est que dans cette histoire, la jeune « concurrente » de Pénélope n'y était pour rien. Un esprit malfaisant semant le bazar dans l'école depuis son ouverture avait pris son apparence et avait sciemment séduit Philéas : Les conséquences de ce qui devait être qu'une blague de mauvais goût de plus de l'esprit furent terribles : Les enfants furent renvoyés chez eux. L'école ferma...
A l'hôpital, Philéas restait obstinément dans son coma. Son grand-père passait le voir chaque jour. Chaque jour, il s'asseyait sur la chaise à coté du lit du blessé et désespérait. Mériadeck était un bon à rien ! Il dispersait sa part d'héritage avec ses maîtresses... Il ne donnerait jamais rien de bon, le vieil homme le savait et son petit-fils, en qui il avait mis tant d'espoir, était cloué sur son lit. Le vieil homme vieillissait de chagrin chaque jour un peu plus.
Jusqu'au jour où, lors de sa visite quotidienne, il rencontra Dyann Draconyss. La jeune femme se languissait elle aussi de son poste au sein de l'école. Ils discutèrent, et puis de leur mélancolie, ils en arrivèrent à parler des enfants... Deux d'entre eux avaient été recueillis par l'école désertée. Dyann ne se sentait pas les épaules de diriger seule l'école. Elle parla de deux autres cas : Charlotte et Hélio qui n'avaient retrouvé d'école susceptible de les reprendre... Sigismond jeta un regard à Philéas et son cœur fondit. Se retournant vers Dyann il lui dit :
« - Rassemblez ces enfants, j'obtiendrai pour eux un laisser passer vers une école qui les accueillera... »Il se rassit près de son petit fils. Il tint sa parole. Dyann put envoyer les enfants vers Eléus Théria. Ils étaient tous attendus pour la rentrée suivante. Ce que devint Dyann, on n'en sait rien. Mais pour Philéas... Il finit par ouvrir les yeux... Il fut accueillit par le regard heureux et soulagé de son grand-père. Il apprit avec beaucoup de peine ce qui était arrivé. Pénélope était recherchée pour son crime mais restait introuvable. La famille de Petisortis avait suffisamment de relations pour vivre sa cavale fort confortablement. Et puis il apprit que quelques un de ses élèves avaient été accueilli par l'île étrange du Sir Frédéric Madlington grâce à son grand-père. Il lui en fut reconnaissant mais commença à souhaiter lui-même poursuivre son enseignement pour eux.
Il savait parfaitement ce que les autres écoles pensaient de la magie primale ! Il savait donc que son rêve était inaccessible. Cependant, il essaya. Monter une autre école lui paraissait être une tâche insurmontable. Monsieur Minchin, après les évènements avait trouvé une épaules où s'épancher de tant de malheurs en la personne de Rose Bieraubeurre, la tavernière d'Angoulême. Son nouveau bonheur l'avait transformé et il ne désirait plus travailler comme il l'avait fait jusque là. Emile, lui avait été blessé par Pénélope et était en convalescence chez lui. Il avait parlé d'une fameuse bataille contre la mauvaise sorcière aux siens et jouissait d'une nouvelle réputation dont il ne voulait se passer. Bref, il était à nouveau seul !
La surprise fut de taille lorsque Poulinette, une gentille petite chouette d'Eléus Théria lui apporta une réponse totalement farfelue de Sir Madlington... Une réponse positive surtout ! Il aurait bien sauté de joie malgré la réserve dont il faisait preuve à l'ordinaire mais... Depuis l'accident, il n'avait plus l'usage de ses jambes... Séquelle de son coma qui se résorberait peut-être avec le temps, lui avait dit les médicomages et qu'il compensait par un fauteuil volant qu'il s'était créé pour son quotidien sur le principe des balais volants. Il pouvait cependant se lever et avancer grâce à la magie, les pieds à quelques centimètres du sol, porté par la magie d'Aurora, mais cela l'épuisait... Il ne sauterait donc pas de joie mais l'espoir avait fait un nid confortable dans son coeur...